Situé dans la région de Melaky, à l’ouest de Madagascar, Bekopaka est un petit village rural encore largement épargné par le tourisme de masse. Souvent perçu comme une simple porte d’entrée vers les célèbres Tsingy de Bekopaka, ce village mérite qu’on s’y attarde pour mieux comprendre la vie dans cette région isolée. Ici, les journées s’écoulent au rythme des cultures vivrières, des marchés discrets, et des pirogues qui glissent sur la rivière Manambolo. L’accueil chaleureux de ses habitants et la beauté brute des paysages font de Bekopaka une étape aussi humaine que naturelle.
Bekopaka est mentionné comme une ancienne cité des Vazimba, considérés comme les premiers habitants de Madagascar. L’histoire locale se mêle aujourd’hui à un environnement spectaculaire, façonné par des millions d’années d’érosion. Entre formations calcaires, forêts de baobabs et savanes herbeuses, la région conserve un visage authentique, riche en légendes et en mémoire.
Le village connaît une croissance démographique rapide, avec une population estimée à 15 000 habitants en 2018 contre 9 000 en 2001. Malgré un attrait touristique croissant lié à la proximité du parc national, les retombées économiques pour les habitants restent modestes, et l’isolement saisonnier renforce la précarité. Face à ces défis, plusieurs initiatives sociales émergent : une école élémentaire, un dispensaire géré par les sœurs du Sacré-Cœur et, depuis 2022, une cantine scolaire soutenue par l’association Esperanza Joie des Enfants. Un programme de microcrédit local permet aussi à certaines familles de gagner en autonomie.
Bekopaka et ses alentours offrent une palette d’expériences authentiques mêlant nature, culture et immersion locale.
Depuis le village, on accède au parc national des Tsingy de Bekopaka, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le parc est divisé en deux secteurs bien définis, chacun offrant une expérience différente.
Les circuits permettent de marcher à travers un dédale de roches acérées, de traverser des ponts suspendus, et de profiter de belvédères spectaculaires, surtout au coucher du soleil.
Le parc est également un sanctuaire naturel pour une faune et une flore rares :
Côté végétation, on recense 830 espèces de plantes, dont 86 % sont endémiques. Certaines, telles que le Sakoambanditsy ou le Vontaky, ne poussent nulle part ailleurs dans le monde.
La meilleure période pour visiter Bekopaka s’étend de mai à novembre, pendant la saison sèche. Durant ces mois, les températures sont agréables (entre 23 et 25°C), les pluies rares, et les pistes praticables. Entre décembre et mars, la saison des pluies rend l’accès difficile, voire impossible. Pour profiter au mieux des randonnées, des balades en pirogue ou de l’exploration des Tsingy, mieux vaut planifier son voyage entre la fin de l’automne austral et le début de l’été.
Bekopaka est un village reculé, que l'on ne peut rejoindre que par des pistes non goudronnées. Voici les deux principales options pour y parvenir :