La Côte Ouest et le Canal du Mozambique - Détours Madagascar Voyages
La Côte Ouest et le Canal du Mozambique

La Côte Ouest et le Canal du Mozambique

L’Ouest malgache recèle des paysages d’exception. Pays des Sakalavas, le territoire a été façonné par des influences cosmopolites, africaines et comoriennes. Plages de sable et larges baies rocheuses se succèdent le long des côtes, tandis que de fertiles vallées bordent les grands fleuves qui débouchent dans le Canal du Mozambique. Rizières verdoyantes, champs de tabac, mais aussi mangroves… Une végétation abondante abrite oiseaux, reptiles, tortues de mer et de nombreux lémuriens. Dans les terres, de vastes plateaux offrent au regard quelques rares enclaves de forêts humides et denses et le plus souvent une savane herbeuse ponctuée des longues silhouettes des baobabs. Cette région abrite aussi deux sites classés au Patrimoine mondial de l’Unesco : les étonnantes formations karstiques des Tsingy de Bemaraha et l’Allée des Baobabs. Son climat est particulièrement chaud et sec.

Présentation générale

Comparée aux forêts denses exubérantes du Nord, la région Ouest ne déploie qu’un maigre tapis végétal. Son attractivité paysagère est ailleurs. D’une part, elle est à rechercher dans sa façade côtière spectaculaire, où alternent baies, profonds estuaires et récifs de corail. D’autre part, dans ses grands fleuves aux tons rougeâtres – Sofia, Betsiboka, Tsiribihina… – au bord desquels on aperçoit des colonies de tortues, d’oiseaux et de roussettes qui regardent d’un air béat le sillage des boutres de pêcheurs. Mais aussi dans les plaines siliceuses de l’arrière-pays, hérissées par endroits de falaises de latérite ou de basalte ; le fleuron de ce patrimoine géologique s’incarne dans les Tsingy de Bemaraha.

Aux attractions du milieu naturel s’ajoute la beauté des types humains. En entrant dans un village Sakalava, chaque passant vous gratifiera d’un « manahoana » (comment allez-vous ?), une salutation amicale et spontanée. Ces visages au teint hâlé par le soleil, ces bras ployant sous la bêche, ces gardiens de bétail de père en fils surprennent par leur inébranlable courage. À l’écart de la civilisation, ils se complaisent dans leurs traditions ancestrales. Très pauvres, mais éclatants de joie de vivre ; prêts à dissiper leur surplus dans des cérémonies délirantes ; ne trouvant de bonheur que dans les fraternités sociales. Ainsi ressemble le peuple Sakalava, dont les princes ont gouverné jadis les royaumes du Boina et du Menabe avant d’être conquis par le royaume Merina.

Autant la côte Est est arrosée toute l’année, autant la côte Ouest est exceptionnellement aride. C’est à peine si la région du Menabe reçoit près de 685 mm de pluies par an. Sept longs mois de sécheresse expliquent la faiblesse démographique, le recul des forêts au profit de la savane et le mode de vie nonchalant des autochtones. Conséquence directe de ce climat, les femmes rurales portent le pittoresque lambahoany, une pièce de coton rectangulaire qui leur sert doublement de couvre-chef et de tunique.

Mahajanga, Ville des Fleurs

Mahajanga, la Ville qui guérit, est sans doute une destination phare de l’Ouest. La promenade sur la Corniche est un must au soleil couchant, lorsque la foule afflue de partout pour profiter d’une soirée de barbecue ou d’un cocktail sur le front de mer. À 12 km en dehors de la ville, le Cirque rouge fait rêver bien des touristes avec ses falaises de grès colorées, derrière lesquelles se cachent des lacs, des sources de montagnes, des tombeaux et des lieux sacrés.

Au nord-ouest de Madagascar, le parc naturel d’Ankarafantsika est un sanctuaire de vie sauvage hors du commun. Le taux d’endémicité n’a presque point d’équivalent au même titre que la qualité des sites naturels. Lacs, forêts décidues de montagne et canyon donnent un cachet unique à la savane sèche, ce qui est synonyme de pêche, de navigation de plaisance, de randonnée et de safari d’oiseaux. En compagnie d’un guide, partez à la rencontre de la riche flore du parc : le Pachypodium rutenbergianum, un arbre aux fleurs jaunes dont le tronc trapu et ramifié rappelle la forme d’un candélabre ; le Raphia farinifera, le Strychnos myrtoides, ou le Baudouinia fluggeiformis. Leur nom scientifique ne vous parle pas de prime abord, mais ce sont des espèces ligneuses à valeur médicinale ou économique précieuse. Huit circuits thématiques sont proposés pour apprécier telle ou telle attraction du parc, le plus populaire étant le circuit Coquereli qui vous fera découvrir le propithèque de Coquerel, un lémurien blanc aux tâches brunes qui ne vit que dans le parc.

En quittant Ankarafantsika, le voyageur se dirige vers le sud de la région Boeny et s’arrête dans les villages côtiers de Katsepy ou de Soalala, où les gens pratiquent la pêche dès la plus tendre enfance. À partir de là, le littoral montre tout son potentiel de séduction avec son dédale de lacs, de lagons et de plages sablonneuses. Heureux mariage entre l’environnement terrestre et l’environnement littoral et marin, la baie de Baly se découvre à vous à 3 heures de route de Soalala. C’est l’habitat naturel de la tortue à soc (endémique), qui butine souvent près des mangroves ou des fourrés de bambou.

De Tsiribihina aux fameux Tsingy de Bemaraha

La grande beauté de l’Ouest malgache s’apprécie aussi en naviguant sur ses fleuves majestueux. La descente du Tsiribihina est une aventure digne d’un conte des Mille et Une Nuits. Et comment peut-il être autrement, lorsque le moyen de locomotion est une pirogue à balancier inspirée des Arabes, que des crocodiles prennent effrontément leur bain de soleil sur les berges ou que des chutes d’eau tombant d’une falaise laissent place à d’adorables fontaines naturelles ?

En continuant sur la rive droite du fleuve, le touriste atteint la réserve naturelle des Tsingy de Bemaraha : une cathédrale de calcaires au sens propre du terme, que l’érosion a façonnée depuis 50 millions d’années. Les Tsingy ont une taille de 30 à 60 mètres, les crêtes les plus aigues s’élevant jusqu’à une centaine de mètres. En avançant dans les falaises karstiques déchiquetées, sillonnées par une rivière et une étroite gorge, on aura un témoignage illustratif du processus d’évolution de la croûte terrestre. Outre le patrimoine géologique, la biodiversité locale est un sujet d’observation passionnant au regard de sa rareté et de son endémicité : l’aye-aye nocturne, dont l’air peu flatteur est associé à la malédiction, le sifaka blanc soyeux, le vorofaly des marais, le sorohitra au plumage brun, visible tant sur les lacs que dans les broussailles, mais surtout le Brookesia perarmata, connu comme le plus petit caméléon vivant sur terre. Des merveilles uniques de la nature, que les feux de brousse, la chasse aux lémuriens et l’exploitation des bois précieux menacent de détruire.

Allée des Baobabs 

Si le trek n’est pas à la mesure de vos capacités physiques, poursuivez sur la rive gauche du fleuve et explorez la région de Morondava. Ancien port stratégique, où les Sakalava échangeaient leurs marchandises avec les étrangers, Morondava s’est reconvertie entièrement dans le tourisme. La vie tourne au ralenti dans cette attrayante ville côtière. Profiter d’un bungalow en bord de mer, inspecter la mangrove au cours d’une virée en bateau, visiter des ateliers d’artisanat, rendre hommage à l’art décoratif des tombeaux royaux… Tels sont les plaisirs offerts le temps d’un bref passage à Morondava. La plus belle attraction est cependant l’Allée des Baobabs, une rangée de vieux baobabs majestueux qui borde la route des deux côtés entre Morondava et Belo-sur-Tsiribihina. Ces arbres bouteilles se rient du climat aride parce que leurs troncs gigantesques arrivent à stocker une quantité d’eau gigantesque.

Les grottes d’Anjohibe

En reprenant la route vers Mahajanga, le voyageur est invité à faire une incursion dans le site d’Anjohibe. Il faut parcourir 63 km de piste poussiéreuse, mais cela en vaut le coup pour découvrir les grottes calcaires les plus importantes de Madagascar. Lac, cascades et forêt de lémuriens réjouiront nos campeurs.

Canal des Mozambique

Votre voyage sur la côte ouest malgache est incomplet si vous ratez la traversée du Canal de Mozambique. À bord d’un bateau à voile, faites le tour des petites îles vierges qui constellent la mer comme des chiffres s’égrenant sur un livre de mathématiques : Nosy Be, l’île aux parfums, où se rassemble la fine fleur de l’hôtellerie malgache ; Nosy Komba, le royaume des lémuriens ; l’archipel des Radama, avec ses boutres de pêche typiques et ses villages de ferme noyés sous les caféiers et les ylangs-ylangs ; Nosy Lava, qui était un comptoir portugais au xviie siècle avant de devenir une maison de force depuis 1911 ; l’île-hôtel Nosy Saba, dont le cadre paradisiaque entre sable, mer turquoise et végétation luxuriante est digne d’un voyage de noce. Nul besoin de dire que les fonds marins regorgent de créatures extraordinaires : poissons des récifs coralliens, requins, baleines à bosse, raies manta et même des dauphins joueurs.

Immersion culturelle au pays Sakalava

Selon vos envies, votre circuit dans le Grand-Ouest peut intégrer des thématiques culturelles. À l’image des autres groupes ethniques de l’île, l’ethnie Sakalava pratique le culte des ancêtres. Cette coutume date des temps immémoriaux, et les jeunes Sakalava sont tenus de s’y conformer sous peine de rejet, d’exclusion sociale ou de perte du droit d’héritage.

Le Fitampoha - ou bain des ossements royaux - est l’évènement le plus solennel de la région. Tous les cinq ans, les reliques des anciens rois de la tribu sont exhumées pour être nettoyées dans les eaux sacrées de Tsiribihina. Si vous n’avez pas la chance d’assister à cet évènement, vous serez certainement témoin des « fomba » : un rite invocatoire est observé chaque fois qu’on navigue sur les fleuves. Des sacrifices et des intentions de prière s’y déroulent jusqu’à ce jour. Les croyances exigent qu’il faille obtenir le feu vert des défunts pour traverser le fleuve en toute sécurité.

Le savatse est une cérémonie de circoncision qui anime les villages chaque hiver. La descendance masculine est privilégiée dans la société Sakalava, et l’enlèvement du prépuce inaugure l’entrée du garçon dans la confrérie des mâles. Ce rite de passage est accompagné de festivités qui durent plusieurs jours.

NOS CIRCUITS
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