Plateau de l’Horombe

Dans le sud de Madagascar, le plateau de l’Horombe s’étend à plus de 1 000 mètres d’altitude, offrant une vue spectaculaire sur des paysages de savane infinie. Ancienne surface géologique préservée, cet endroit impressionne par sa beauté brute, sa nature sauvage et ses horizons dégagés. Le plateau est le territoire des éleveurs Bara, qui y conduisent leurs grands troupeaux de zébus, incarnant un mode de vie pastoral étroitement lié à cet environnement sec et sauvage.

Histoire et peuplement du plateau de l’Horombe

Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, cette région était une vaste étendue de brousse, parsemée de rares villages isolés, séparés par de grandes étendues vides. Seules des razzias y avaient lieu. Au fil du temps, le peuple Bara, pasteur semi-nomade, a progressivement investi ces terres, en faisant leur territoire. Les Bara, connus pour leurs troupeaux de zébus, symboles de richesse et de prestige, ont façonné la culture et les traditions de l’Horombe.

L’Horombe face au présent

Le plateau de l’Horombe, toujours marqué par les traditions pastorales des Bara, fait face à de nouvelles dynamiques économiques et environnementales. Si des projets agricoles ambitieux cherchent à développer la région, des tensions apparaissent autour de l’utilisation des terres et de la préservation des sites culturels sacrés. De plus, les pratiques agricoles traditionnelles, telles que le brûlis, accélèrent la dégradation des sols et de la végétation. Ces défis illustrent la fragilité de cette région, à la croisée des chemins entre développement économique et préservation culturelle et environnementale. Pour les voyageurs curieux et respectueux, l’Horombe offre un aperçu unique d’un sud malgache en pleine mutation.

Que voir et que faire au plateau de l’Horombe ?

Le plateau de l’Horombe réserve de nombreuses surprises pour ceux qui traversent cette région aux paysages saisissants. Voici quelques activités incontournables à découvrir:

• Traverser les savanes du plateau: Sur la RN7 entre Ihosy et Ranohira, admirez les vastes plaines herbeuses, bordées de termitières géantes et baignées d’une lumière éclatante.
• Rencontrer le peuple Bara à Ihosy : Ville-carrefour du sud, Ihosy est un excellent point de départ pour découvrir la culture des Bara, leur mode de vie centré sur l’élevage de zébus, et leurs rituels traditionnels.
• Explorer les grottes d’Andranomilitsy: Ces cavités naturelles, ornées de formations rocheuses impressionnantes, sont accessibles par un sentier de randonnée. Profitez des piscines naturelles et des paysages frais qu’elles offrent.
• Observer la faune et la flore de la savane : Le plateau abrite une biodiversité discrète mais unique, avec des oiseaux de plaine, des reptiles et des plantes adaptées aux conditions arides.
• S’aventurer dans le parc national de l’Isalo : À l’ouest du plateau, le parc de l’Isalo offre des randonnées à travers des formations géologiques spectaculaires, des canyons profonds et des piscines naturelles cachées dans des décors à couper le souffle.

Quand visiter le plateau ?

Pour une exploration optimale du plateau de l’Horombe, la saison sèche, de mai à octobre, est idéale. Les températures restent agréables, les cieux sont dégagés, et les routes sont plus accessibles. À l’inverse, entre novembre et mars, les pluies peuvent rendre les déplacements difficiles, notamment sur les pistes secondaires.

Comment s’y rendre ?

Le plateau de l’Horombe est facilement accessible via RN7, axe emblématique qui relie Antananarivo à Tuléar, traversant le cœur du sud malgache. Depuis la capitale, il faut compter environ 2 à 3 jours de route, avec des arrêts recommandés à Antsirabe, Fianarantsoa et Ihosy, porte d’entrée du plateau.

Voici les principaux moyens pour s’y rendre :

• Voiture de location avec chauffeur: Solution idéale pour voyager confortablement et à son rythme, notamment pour découvrir des sites moins accessibles.
• Taxi-brousse: Des véhicules collectifs relient régulièrement Antananarivo à Ihosy et Ranohira, mais ces trajets peuvent être inconfortables et longs.
• Circuits organisés: Certaines agences locales proposent des circuits tout compris incluant transport, hébergement et visites dans la région.

Moto ou 4x4 en autonomie: Pour les plus aventureux, il est possible de parcourir la RN7 en deux-roues ou en 4x4, mais il est important de se préparer aux conditions des routes et aux longues distances.